lundi 2 mai 2016

Musée Guggenheim : Ombres de Warhol et chef-d'oeuvres de l'art contemporain

La salle 105 est impressionnante par ses dimensions. Une espace aménagé dans sa plus grande longueur (la salle est en forme de L) permet de s'asseoir pour contempler l'intégralité des 102 tableaux du maître du pop art, Andy Warhol.
Cette série de toiles est une commande qui lui avait été passée dans les années 50 et qui repose sur ce que fut la marque de fabrique de l'artiste, à savoir une reproduction à l'identique de motifs dont le fond est ensuite peint dans des couleurs chatoyantes.
Dans le cas présent, c'est deux ombres qui lui servent de motif central. Celles-ci sont superposées et occupent la partie gauche et le bas des toiles.



Deux des 102 toiles sont des intruses : en effet, elles ne comportent aucune touche de noir, cette couleur étant remplacée par un gris pâle (autant pour le motif que pour le fond).
Bien que toutes les toiles semblent reproduites à l'identique, vu de près elles sont toutes différentes, différenciées entres elles par des textures ou des coups de pinceaux plus ou moins grossiers.
L'émotion dégagée par ces tableaux est assez prenante. L'espace, très grand, nous donne une impression de vide tandis que la répétition des formes et motifs, au contraire, nous enferme dans un schéma connu et vaguement paranoïaque. Ce paradoxe est donc au cœur de l’œuvre car les ombres deviennent peu à peu oppressantes, angoissantes, alors que les couleurs vives devraient apporter un peu de légèreté à l'ensemble.
Ce travail gigantesque nous dévoile cependant une facette de Warhol méconnue, celle d'un artiste jusqu'au boutiste, tant d'un point de vue plastique et/ou esthétique que conceptuel.
Nous retrouvons, un peu plus tard dans le musée, Warhol, au deuxième étage, où les cinquante portraits de Marilyn sont exposés.
A cet étage, nous découvrons tous les chefs d’œuvre du Guggenheim ! Outre Warhol, nous découvrons des toiles de grands artistes contemporains à savoir Rothko et ses à plat de couleurs, Klein et son fameux bleu du même nom, Basquiat avec une pièce très ironique quant à son mécène italien de l'époque, Rauschenberg avec une fresque de 10 m de long mêlant sérigraphie et peinture, le tout réalisé en 24 heures, des toiles d'Anselme Kiefer, impressionnantes dans leur forme comme dans leur fond, ainsi que d'autres artistes nous ayant ébranlés par leur vision unique du monde et par l'audace de leurs réalisations.


Les sculptures étant moins notre tasse de thés, nous nous y sommes peu attardés. Et puis, nous avions passé déjà pas mal de temps à contempler celle de l'artiste française Louise Bourgeois, qui sera l'objet de notre prochain article, que nous n'avions plus trop de place dans nos caboches pour d'autres images...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire