La salle 105 est impressionnante par
ses dimensions. Une espace aménagé dans sa plus grande longueur (la
salle est en forme de L) permet de s'asseoir pour contempler
l'intégralité des 102 tableaux du maître du pop art, Andy Warhol.
Cette série de toiles est une commande
qui lui avait été passée dans les années 50 et qui repose sur ce
que fut la marque de fabrique de l'artiste, à savoir une
reproduction à l'identique de motifs dont le fond est ensuite peint
dans des couleurs chatoyantes.
Dans le cas présent, c'est deux ombres
qui lui servent de motif central. Celles-ci sont superposées et
occupent la partie gauche et le bas des toiles.
Deux des 102 toiles sont des intruses :
en effet, elles ne comportent aucune touche de noir, cette couleur
étant remplacée par un gris pâle (autant pour le motif que pour le
fond).
Bien que toutes les toiles semblent reproduites à l'identique, vu de près elles sont toutes différentes, différenciées entres elles par des textures ou des coups de pinceaux plus ou moins grossiers.
Bien que toutes les toiles semblent reproduites à l'identique, vu de près elles sont toutes différentes, différenciées entres elles par des textures ou des coups de pinceaux plus ou moins grossiers.
L'émotion dégagée par ces tableaux
est assez prenante. L'espace, très grand, nous donne une impression
de vide tandis que la répétition des formes et motifs, au
contraire, nous enferme dans un schéma connu et vaguement
paranoïaque. Ce paradoxe est donc au cœur de l’œuvre car les
ombres deviennent peu à peu oppressantes, angoissantes, alors que
les couleurs vives devraient apporter un peu de légèreté à
l'ensemble.
Ce travail gigantesque nous dévoile
cependant une facette de Warhol méconnue, celle d'un artiste
jusqu'au boutiste, tant d'un point de vue plastique et/ou esthétique
que conceptuel.
Nous retrouvons, un peu plus tard dans
le musée, Warhol, au deuxième étage, où les cinquante portraits
de Marilyn sont exposés.
A cet étage, nous découvrons tous les
chefs d’œuvre du Guggenheim ! Outre Warhol, nous découvrons
des toiles de grands artistes contemporains à savoir Rothko et ses à
plat de couleurs, Klein et son fameux bleu du même nom, Basquiat
avec une pièce très ironique quant à son mécène italien de
l'époque, Rauschenberg avec une fresque de 10 m de long mêlant
sérigraphie et peinture, le tout réalisé en 24 heures, des toiles
d'Anselme Kiefer, impressionnantes dans leur forme comme dans leur
fond, ainsi que d'autres artistes nous ayant ébranlés par leur
vision unique du monde et par l'audace de leurs réalisations.
Les sculptures étant moins notre tasse
de thés, nous nous y sommes peu attardés. Et puis, nous avions
passé déjà pas mal de temps à contempler celle de l'artiste
française Louise Bourgeois, qui sera l'objet de notre prochain
article, que nous n'avions plus trop de place dans nos caboches pour
d'autres images...
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