mercredi 20 avril 2016

Visite du musée Guggenheim Bilbao : devant et dedans

En nous rapprochant du Guggenheim, la magnificence du bâtiment nous saute littéralement aux yeux. il nous apparaît tel un bouquet de fleurs sauvages et indomptées, ou comme un feu d'artifice dont les fusées partiraient dans tous les sens, hors de contrôle.
©patrickbeguinel
Outre les surfaces polies reflétant un soleil au mieux de sa forme, outre le reflet argenté du fleuve s'écoulant, nonchalamment, à l'arrière de l'édifice, le musée semble scintiller d'un éclat bien à lui. C'est un petit peu comme s'il émanait de ce bâtiment de titane, de calcaire et de verre, une aura mystique. Le temps paraît suspendu, ou semble s'égrainer avec une infinie lenteur, avec une grâce élégante. Les touristes participent à rendre cet effet omniprésent en se mouvant de façon délicate, sans hâte.
L'entrée principale se situe quelques marches en contrebas de l'esplanade. Pour y arriver, il faut descendre un escalier un peu inconfortable (marches basses et longues, faire deux pas sur l'horizontale, un troisième pour descendre, puis recommencer le processus; 1, 2, 3, comme une valse, pour obtenir un confort relatif) donnant sur une entrée vitrée, donnant elle-même sur un accueil un peu austère du fait d'une luminosité peu probante.
Un rapide coup d’œil cependant nous permet de constater qu'il n'en est pas de même pour le reste du musée.

©patrickbeguinel
Au guichet, nous prenons nos billets, 13 euros par personne, et l'hôtesse nous configure le guide audio (sans supplément de prix) en langue française. Celui-ci s'avère extrêmement précieux quant à la qualité des informations qu'il contient. En revanche, il est très encombrant, inexplicablement volumineux à l'heure des lecteurs mp3 et des téléphones portable aux formats bien plus pratiques. Fort heureusement, un cordon nous permet de passer l'appareil autour de notre cou ce qui nous permet (presque) de l'oublier.

Son utilité (celle de l'audio guide, pas celle du cordon) est mise à l'épreuve, dès le hall principal desservant chaque salle du rez de chaussé ainsi que les deux étages. Au moment de notre visite, deux expositions éphémères ont lieu. L'une, intitulé Ombres (Shadows) est une installation d'Andy Warhol et se situe au niveau zéro, le même que celui du hall, de la salle Arcelor Mittal (l'un des mécènes stratégiques du musée), d'une salle de projections vidéo et d'une installation de Jenny Holzer. Le premier étage est totalement dévolue à Louise Bourgeois et son exposition Cellules. Le deuxième étage est, lui, réservé aux chefs d’œuvre de la collection Guggenheim.

Donc, disions nous, le guide audio révèle son utilité dès le hall principal. En effet, en tapant sur le 1 de l'audio guide, un flot d'informations envahie nos avides tympans. Nous apprenons, pêle-mêle, que Frank Gehry (pour rappel l'architecte de ce "temple" de l'art contemporain) a voulu qu'il n'y ait aucune surface plane dans le bâtiment, que, par voie de conséquence, aucune des milliers de plaque de calcaire couleur brun orangé (ou terre de sienne) n'est semblable à ses voisines car légèrement incurvée, différente de la précédente et de la suivante, tant sur le plan horizontal que vertical, qu'il en est de même pour les plaques de titane et des vitres, que tous les poteaux, eux, sont droits mais camouflés de façon habille donnant l'impression que les étages sont suspendus dans l'air, que tout donne une impression de démesure sans pour autant paraître trop grand, que cela nous permet de nous sentir libre etc...
Cet édifice a été inspiré à l'architecte par la ville même de Bilbao car il voulait que ce lieu soit un point de convergence de la ville, qu'il devait s'incorporer dans cet espace à la fois urbain, légèrement montagneux et fluvial.
 Inutile de préciser que son pari a été parfaitement réussi tant le musée rayonne...

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