jeudi 10 décembre 2015

Ibrahim Maalouf "Red And Black Light"

L'une de mes passions, hormis celle d'écrire, est la musique. Elle m'accompagne depuis mes 15 ans, m'a probablement sauvé la vie. Elle fait corps avec moi, ne m'a jamais quitté et, comme beaucoup le disent, une journée sans musique est pour moi inconcevable. 
J'écris des chroniques de cd, sur un webzine nommé Burn Your Life tenu par un ami à moi (nous n'y sommes que deux rédacteurs) ainsi que dans un magazine culturel gratuit des côtes d'armor nommé Le Cri De l'Ormeau. J'y écrit également des chroniques de livres. Je vous ferai part de ces écrits ici également, ainsi vous pourrez découvrir mon monde. Bonne découverte!






Comme son nom ne l'indique pas forcément, Ibrahim Maalouf est un jazzman, musicien trompettiste plus exactement. S'il existe encore des personnes qui ne ...

... connaissent pas cet artiste, il est grand temps de les mettre au diapason.

Fruit de multiples cultures , sa musique navigue sur des océans aux teintes variées, allant de la note bleue la plus profonde (sur son album Wind, hommage à Miles Davis période Ascenseur Pour l'Echafaud) au rouge percutant (son titre Beyrouth et ses guitares saturées vous prouvera que le jazz n'est pas que chiant) sans jamais perdre de sa magistrale personnalité.

Son dernier album en date, Red And Black Light en est encore une redoutable preuve. Nous y retrouvons cette trompette pénétrante, aux sonorités arabisantes (le père d'Ibrahim a conçu une trompette à 4 pistons, contre 3 pour les traditionnelles, afin d'obtenir cette couleur orientale) parfois hypnotiques, parfois énergiques, au service d'une musique alliant la modernité à une rigueur jazz jamais démentie (mais certes un peu rigide).

Red And Black Light commence sur des synthés un peu cheap laissant présager le pire pour finalement mieux nous faire mentir ; dès le « refrain » nous sommes conquis par des mélodies imparables. Fort d'une identité très rock, cet album métissé prouve l'immense talent de compositeur de Maalouf. Il n'y a aucune faute de goût durant ces huit titres parfaitement homogènes. L'originalité présente à chaque morceau ne peut se démentir. Elle empêche de sombrer dans la lassitude car chaque plage révèle ses surprises au grès d'arrangements tour à tour somptueux, incisifs et imparables (eux aussi).

Les batteries savent se déchaîner lorsque les guitares rugissent puis retourner à l'état « cool » quand le bruit peut potentiellement devenir irritant. Rien n'est laissé au hasard, ni n'est consensuel. Le plaisir manifeste à jouer ces titres et équivalent à celui que nous prenons à les écouter !
Que dire de plus ? Ibrahim Maalouf fait indubitablement parti des musiciens/compositeurs les plus brillants de sa génération, capable de rallier à la cause jazz les néophytes sans pour autant faire se dresser les cheveux sur la tête des puristes.

Mélanges des origines, des rythmes, des pulsations et des couleurs, sa musique à elle seule réussit à mettre tout le monde d'accord. Dire que nous adorons cette musique et cet artiste est un doux euphémisme. Il y avait effectivement longtemps que nous n'avions pas ressenti cet indescriptible frisson de plaisir à l'écoute d'un disque.


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