L'une de mes passions, hormis celle d'écrire, est la musique. Elle m'accompagne depuis mes 15 ans, m'a probablement sauvé la vie. Elle fait corps avec moi, ne m'a jamais quitté et, comme beaucoup le disent, une journée sans musique est pour moi inconcevable.
J'écris des chroniques de cd, sur un webzine nommé Burn Your Life tenu par un ami à moi (nous n'y sommes que deux rédacteurs) ainsi que dans un magazine culturel gratuit des côtes d'armor nommé Le Cri De l'Ormeau. J'y écrit également des chroniques de livres. Je vous ferai part de ces écrits ici également, ainsi vous pourrez découvrir mon monde. Bonne découverte!
Comme son nom ne l'indique pas forcément, Ibrahim Maalouf est un jazzman, musicien trompettiste plus exactement. S'il existe encore des personnes qui ne ...
... connaissent pas cet artiste, il est grand temps de les mettre au diapason.
Fruit
de multiples cultures , sa musique navigue sur des océans aux teintes
variées, allant de la note bleue la plus profonde (sur son album Wind,
hommage à Miles Davis période Ascenseur Pour l'Echafaud) au rouge
percutant (son titre Beyrouth et ses guitares saturées vous prouvera que
le jazz n'est pas que chiant) sans jamais perdre de sa magistrale
personnalité.
Son dernier album en date, Red And Black Light en est encore une redoutable preuve. Nous y retrouvons cette trompette pénétrante, aux sonorités arabisantes (le père d'Ibrahim
a conçu une trompette à 4 pistons, contre 3 pour les traditionnelles,
afin d'obtenir cette couleur orientale) parfois hypnotiques, parfois
énergiques, au service d'une musique alliant la modernité à une rigueur
jazz jamais démentie (mais certes un peu rigide).
Red And Black Light
commence sur des synthés un peu cheap laissant présager le pire pour
finalement mieux nous faire mentir ; dès le « refrain » nous sommes
conquis par des mélodies imparables. Fort d'une identité très rock, cet
album métissé prouve l'immense talent de compositeur de Maalouf.
Il n'y a aucune faute de goût durant ces huit titres parfaitement
homogènes. L'originalité présente à chaque morceau ne peut se démentir.
Elle empêche de sombrer dans la lassitude car chaque plage révèle ses
surprises au grès d'arrangements tour à tour somptueux, incisifs et
imparables (eux aussi).
Les
batteries savent se déchaîner lorsque les guitares rugissent puis
retourner à l'état « cool » quand le bruit peut potentiellement devenir
irritant. Rien n'est laissé au hasard, ni n'est consensuel. Le plaisir
manifeste à jouer ces titres et équivalent à celui que nous prenons à
les écouter !
Que dire de plus ? Ibrahim Maalouf
fait indubitablement parti des musiciens/compositeurs les plus
brillants de sa génération, capable de rallier à la cause jazz les
néophytes sans pour autant faire se dresser les cheveux sur la tête des
puristes.
Mélanges
des origines, des rythmes, des pulsations et des couleurs, sa musique à
elle seule réussit à mettre tout le monde d'accord. Dire que nous
adorons cette musique et cet artiste est un doux euphémisme. Il y avait
effectivement longtemps que nous n'avions pas ressenti cet
indescriptible frisson de plaisir à l'écoute d'un disque.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire